Le Blog-notes de Christophe COUNIL

Débat d'orientations budgétaires du Conseil départemental

Débat d'orientations budgétaires du Conseil départemental

Le 7 février, le Conseil départemental était réuni en session plénière pour son traditionnel débat d’orientations budgétaires destiné à préparer le budget départemental pour 2025.

 Après des débats marqués, les années précédentes, par la crise sanitaire, puis la crise économique née de la guerre en Ukraine, la situation des finances départementales reste très tendue du fait des décisions figurant dans la loi de finances 2025 élaborée par le gouvernement Barnier et finalisée par le gouvernement Bayrou. Alors que les dépenses sociales, notamment liées à l’enfance, s’envolent, les recettes du Département régresseront de 7 à 8 millions d’€uros … Il sera très difficile dans ces circonstances d’être au rendez-vous de l’urgence sociale.

 L’impact des décisions nationales sera fort en Sarthe où la capacité d’autofinancement de nos propres investissements s’établira à 20 millions d’€uros, un niveau particulièrement faible par rapport aux années passées. Cette dégradation de notre situation financière conduira à un décalage de plusieurs investissements afin d’éviter un recours à l’emprunt trop important.

 Au nom des élus de Gauche, j’ai mis en avant que nous étions disponibles pour travailler aux côtés de la majorité départementale sur les choix budgétaires qui s’imposent mais encore faut-il que ces choix se fassent en toute transparence ce qui est loin d’être le cas car des coupes dans plusieurs budgets se préparent dans le secret des services.

 Si les subventions au milieu sportif et culturel semblent préservées, il n’en sera pas de même dans plusieurs autres secteurs d’action à commencer par la Solidarité ou l’action territoriale. De même, nous nous inquiétons de la volonté du Conseil départemental de réduire la présence de ses équipes dans les Lieux d’Accueil Enfants – Parents (LAEP) qui font, pourtant, un travail essentiel en termes de prévention primaire en aidant les parents dans l’apprentissage des compétences éducatives.

 Plusieurs collègues du groupe ont également insisté sur la nécessité de renforcer nos actions en faveur des plus fragiles. Ainsi, actuellement, plus de 100 mesures judicaires de protection de l’enfance ne sont pas mises en œuvre ; cela signifie que plus d’une centaine d’enfants sont en situation de danger. Cette situation est la traduction d’un phénomène national mais s’explique également par un retard accumulé depuis plusieurs années malgré nos alertes.

 Elus minoritaires, notre rôle est d’abord et avant tout un rôle d’alerte et de vigilance pour empêcher des décisions qui seraient contraires à l’intérêt de notre territoire et de ses habitants. Mais, encore faut-il avoir la possibilité de pouvoir proposer et interpeller la majorité. Or, la modification du règlement intérieur proposée par le Président du Conseil départemental lors de la même session vise à limiter le dépôt d’amendements en session et surtout limiter la prise de parole des opposants … Faut-il que les élus de la minorité dérangent pour en arriver là !

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