11 Juillet 2010
Jeudi dernier, l'ordre du jour du dernier Conseil municipal du Mans avant la trêve estivale était particulièrement chargé. Pas moins de 73 questions et non des moindres : attribution des travaux pour la construction de l'espace culturel des Jacobins, compte administratif 2009 et budget supplémentaire 2010, introduction du bio dans la restauration scolaire ... Il m'appartenait de rapporter sur le point le plus important en faisant le bilan de l'action municipale en matière de Tranquillité publique.
Les médias locaux ont résumé le débat de plus de deux heures à la seule question de la vidéosurveillance pourtant le dossier que j'ai présenté était beaucoup plus complet puisqu'il constituait un premier point d'étape concernant les 16 propositions adoptées lors du Conseil municipal du 26 novembre 2010.
L'ensemble des participants - y compris les membres de l'opposition - ont reconnu le sérieux et l'efficacité du travail effectué depuis plusieurs mois. Il faut dire que nous n'avons pas chômé :
La seule proposition sur laquelle nous n'avons pas progressé concerne celle sur les effectifs de Police nationale au Mans puisque nous ne sommes pas parvenus à obtenir les renforts attendus dans le cadre de l'ouverture de la prison des Croisettes. Le ministre de l'Intérieur nous a répondu que nous étions déjà amplement dotés en policiers et qu'on avait de la chance de ne pas en perdre. Question sur laquelle les élus UMP ont refusé d'ailleurs de débattre.
Au final, la délibération soumise au vote proposait de prendre acte des progrès accomplis, de valider la Charte pour la qualité de la Vie nocturne et d'autoriser la municipalité à lancer l'étude technique obligatoire avant toute décision municipale de mettre en œuvre ou ne pas mettre en œuvre un système de vidéosurveillance nocturne. Si la délibération a été adoptée par l'ensemble des élus de la majorité, je n'ai toujours pas compris l'abstention des élus de l'opposition.
Le débat a permis de mettre en avant le sérieux de notre action qui allie humilité, prudence et pragmatisme. Humilité car ces questions sont très difficiles et nul de peux prétendre solutionner l'ensemble des problèmes tant agir sur les comportements humains demande du temps et de la patience. Prudence car il est bien souvent préférable de prendre le temps d'analyser la situation avant de prendre des décisions à la va-vite. Pragmatisme car l'évolution des problèmes nous contraint à adapter nos méthodes et moyens en permanence pour être le plus efficace possible.
Si consolider la Tranquillité publique d'une ville n'est pas de tout repos, cette mission constitue toutefois un travail assez passionnant … surtout pour un élu qui avait au départ refusé cette délégation.