Le nouveau quartier Etamat Paixhans se dessine

Un dossier d’ampleur concerne l’Etamat. Le vaste ancien site militaire de plus de neuf hectares, délaissé depuis 2018, est situé entre la rue de la Mariette et le pôle administratif Paixhans (rues de l’Arsenal et des Résistants-Internés), avec une partie qui va jusqu’à la zone de Monthéard (rue des Marais). C’est ici qu’un nouveau quartier va voir le jour, entre réhabilitation de patrimoine existant, démolition et construction. Il rentre parfaitement dans la ligne politique du maire Stéphane Le Foll de reconstruire la ville sur elle-même afin de limiter l’étalement urbain, avec la volonté rappelée par Christophe Counil d’être la première ville de France à arriver au zéro artificialisation nette.

Les contours de ce futur quartier se dessinent peu à peu.  Ce sera un quartier d’habitat destiné aux familles, qui accueillera entre 2 000 et 2 500 nouveaux habitants, résume Christophe Counil. Sur les plus de 500 logements construits (essentiellement du collectif et quelques maisons), un quart sera destiné au social, trois-quarts à l’accession à la propriété.

Si pour l’heure aucun bâtiment n’est dessiné, les contours du quartier se précisent. L’élu commence par évoquer deux armatures végétales : l’une partira du bout de la rue de la Mariette et comprendra une longue place, l’autre est une grande virgule entre la rue des Marais et la rue des Résistants-Internés.

Les immeubles bioclimatiques (de par leur surface vitrée, leur exposition, leur ventilation) répartis sur tout le site prendront progressivement de la hauteur en s’approchant de la résidence Claircigny. À l’exception d’une tour à énergie positive (qui produit plus d’énergie qu’elle n’en consomme) prévue face aux anciennes archives départementales. Un parking silo, destiné aux éventuels seconds véhicules des habitants et qui pourrait servir en journée à ceux qui travaillent dans la zone d’activité de Monthéard , sera construit à l’est du projet (derrière le groupe scolaire Saint-Benoit – Maupertuis).

Ce nouveau quartier engendrera deux déménagements de taille : une école (maternelle et élémentaire) sera créée dans les anciennes écuries rue des Résistants-Internés ; elle remplacera l’école Pape-Carpentier, qui fermera. De même, le supermarché U Express qui donne avenue Bollée déménagera pour intégrer le rez-de-chaussée d’un des futurs immeubles. D’autres commerces devraient s’installer dans les anciens ateliers qui seront en partie conservés. Le projet prévoit également la création d’une crèche. Le devenir des anciennes archives départementales reste à définir.

Concernant la circulation et les accès, il est prévu d’élargir les rues de l’Arsenal et des Résistants-Internés, et surtout de créer un accès débouchant sur un futur rond-point au croisement de l’avenue Bollée et de la rue de la Mariette, qui permettra d’ouvrir le quartier.  Le but est de ne pas renvoyer la circulation vers la rue de la Mariette précise Christophe Counil. Les liaisons douces seront privilégiées en dehors de ces grands axes.

De par son ampleur, ce projet va s’étaler dans le temps. Pour l’heure, les terrains n’ont pas encore été achetés par la métropole. Ils sont essentiellement propriété de l’État. Les négociations sont en cours pour déterminer le prix de vente, sachant que d’importants travaux de dépollution et démolition sont nécessaires.  Les travaux ne débuteront pas avant 2026, précise Christophe Counil, qui estime à 50 millions d’euros le coût pour la métropole. Un montant qui prend en compte l’achat et le traitement des terrains, mais aussi la revente des parcelles aux promoteurs, et surtout la création de l’école, et l’aménagement des espaces extérieurs.

Le Maine Libre, Fabrice GANDON, le 01/06/2023