8 Février 2011
Jusqu’à présent je ne me suis pas exprimé sur l’ensemble des scandales qui émoussent la République irréprochable promise par le candidat Sarkozy en 2007. Il y aurait pourtant beaucoup à dire sur la connivence entre les puissances de l’argent et le pouvoir politique illustrée par le feuilleton Woerth – Bettencourt.
Depuis le début de l’année, un autre type de connivence apparaît clairement à travers les liens entretenus par la Droite française avec les dictateurs du monde arabe. La proposition de Michèle Alliot-Marie de prêter main-forte au pouvoir tunisien pour empêcher la Révolution du Jasmin m’avait révolté. Les révélations sur son voyage privé dans un avion appartenant à un proche du pouvoir tunisien alors que la Révolution débutait n’a fait que la discréditer encore plus.
Maintenant, c’est au tour du Premier ministre François Fillon d’avoir bénéficié des largesses du pouvoir égyptien pendant ses dernières vacances : logement mis à disposition sur l’île Eléphantine à Assouan, vol gratuit pour aller visiter les temples d’Abou-Simbel … excusez du peu.
Après ses révélations, quel crédit peut-on encore donner à la Diplomatie française dans le monde ? Les cadeaux de Ben Ali et Hosni Moubarak aux membres de notre gouvernement expliquent-ils la mollesse des réactions françaises face aux récents évènements de Tunisie et d’Égypte ? Je ne sais pas, mais le simple fait de pouvoir se poser cette question est une honte pour la France.