24 Janvier 2012
Samedi dernier, j'avais convié près de 600 personnes à la MPT Jean Moulin pour la traditionnelle galette cantonale. L'animation a été assurée avec brio par le groupe Dream Voices qui a régalé le public avec des reprises de la chanson française.
La galette cantonale est également l'occasion d'adresser mes voeux aux habitants du canton Le Mans Sud-est à travers quelques propos dont vous trouverez la transcription ci-dessous.
La tradition des vœux est le moment de regarder dans le rétroviseur tout en se projetant dans l’avenir.
Retour sur 2001
Concernant 2011, je voudrais tout d’abord, avec Renée KAZIEWICZ, ma suppléante, vous adresser nos plus sincères remerciements pour la confiance que vous nous avez témoignée lors des élections cantonales du mois de mars. En nous octroyant 55% puis 75% des suffrages lors du 1er tour et du 1nd tour de scrutin, vous avez fait de nous les élus les mieux élus du département. J’y vois un signe de remerciements pour le travail accompli et un signe de confiance pour le travail qu’il reste à mener.
Toutefois, je garde un petit souvenir amer de ces élections cantonales. Tout d’abord, car nous ne sommes pas parvenus à faire basculer à gauche le Département même si ce n’est que partie remise. Mais, également du fait que nous avons dû affronter un candidat du Front national au second tour du fait de l’effondrement de l’UMP. Il existe deux attitudes différentes face à un tel évènement : le premier consisterai à dénoncer, stigmatiser les électeurs ayant fait ce choix ; le second à tenter de comprendre les raisons de ce vote. Je préfère de loin la seconde, car le vote en faveur des extrêmes est le plus souvent le signe d’une inquiétude, de difficultés voire d’une souffrance.
Cette souffrance, ces difficultés, cette inquiétude, je les connais puisque j’y suis quotidiennement confrontées dans mes responsabilités. Le rôle des élus doit donc être d’essayer de trouver des solutions ; c’est pourquoi, je me suis fixé 3 priorités d’actions pour 2012 :
Ma première priorité, c’est l’emploi.
L’emploi car aujourd’hui le chômage a atteint des sommets et la Sarthe bat des records en matière de pauvreté. Ainsi, le nombre de foyers allocataires du RSA vient de dépasser la barre des 10 500 et je sais combien notre canton est touché par ces problèmes d’emploi, de pauvreté, de baisse du pouvoir d’achat. Je crois que c’est le rôle premier des élus que d’essayer de répondre à cela.
Certes, un certain nombre de décisions ne nous appartiennent pas, mais chacun dans sa fonction peut et doit faire progresser les choses. Quand on soutient des actions d’insertion, on soutient bien entendu des personnes pour le retour à l’emploi ; lorsque l’on travaille pour faire en sorte que les entreprises viennent s’implanter, et bien c’est de l’emploi. Par exemple, un des gros projets du canton, Familly Village 2, c’est 450 emplois à la clé.
Ma deuxième priorité, c’est le maintien des services de proximité
Alors que chacune de nos deux communes bataillent pour maintenir les services à la population, je suis sidéré par la casse des services publics. Je pense, par exemple, à la fermeture de classe que l’on nous a annoncée sur l’école Pablo Picasso. J’irai, la semaine prochaine, avec les parents d’élèves et les enseignants à l’inspection d’académie pour empêcher cette fermeture. Je pense également à la suppression des RASED, c'est-à-dire des Réseaux d’Aides en faveur des Enfants en Difficultés ; l’Éducation nationale est entrée dans un tel système comptable que les premières victimes sont les enfants qui ont besoin d’aide.
Face à ces décisions qui nous dépassent les élus locaux peuvent agir tout simplement en disant non on n’est pas d’accord, et on va se battre pour garder nos moyens ! On va se battre pour garder nos enseignants ! On va se battre pour garder nos infirmières, nos policiers !
Les services de proximité ce sont aussi les médecins généralistes. En quinze années, près de la motié des généralistes installés dans les Quartiers Sud ont disparu. Si on ne fait rien, cette dimunution va s’accélérer. Donc là aussi, les élus doivent s’emparer de cette question pour voir comment avec l’Agence Régionale de Santé on peut essayer de faire en sorte de maintenir ce lien, ce service de proximité.
Ma troisième priorité, c’est la qualité de vie
Notre canton est lieu agréable à vivre et doit le rester. Les leviers sur lesquels nous pouvons collectivement agir sont nombreux : tranquillité publique, animations de quartiers, équipements culturels, sociaux ou sportifs, aménagements des espaces extérieurs … autant de dossiers sur lesquels je souhaite continuer à m’investir. J’aimerai notamment que l’on puisse avancer sur un projet de maison de retraite publique ou associative dans les Quartiers Sud, un équipement qui fait aujourd’hui défaut.
2012, une année électorale
Je m’en voudrais de ne pas l’évoquer ce sujet car beaucoup d’entre vous quand ils sont rentrés me l’ont glissé aux oreilles en disant « cette année il va falloir que cela change ». Toutes les questions que l’on vient d’évoquer, ce ne sont pas les élus locaux qui vont pouvoir tout régler ; il y a des choses qui doivent se régler au niveau du gouvernement pour faire en sorte qu’il y ait une justice sociale plus grande, que l’on arrête de faire des cadeaux aux plus riches et que l’on s’intéresse un peu aux petits.
Dans quelques mois, vous aurez l’occasion de vous prononcer lors de l’élection présidentielle autour d’une idée très simple : Soit on continue avec le Président des riches ou l’on tente de changer les choses. Je me suis très clairement engagé aux côtés de François Hollande car je pense qu’il est l’homme de la situation.
Localement, nous devrons également choisir notre député. Depuis 5 ans, nous avons avec Marietta une bonne députée qui compte parmi les 100 députés les plus actifs, cela doit être salué. Pour résumer : Quand on a un mauvais Président on le change, quand on a une très bonne député on la garde.
Des vœux de sérénité
En ce début d’année, j’avais été frappé par un petit sondage réalisé par le Maine Libre sur ce que l’on pouvait se souhaiter. 49 % des gens se souhaitaient d’abord une bonne santé, 15 % se souhaitaient de l’argent, 10 % l’emploi, 10 % l’amour, 4 % la réussite et il restait 12 % qui se souhaitaient de la sérénité. C’est l’idée que je veux retenir : la sérénité.
On est serein quand on est en bonne santé. On est serein quand on a un travail. On est serein quand on a l’amour. On est serein quand on réussit. Finalement, je trouve que la sérénité nous permettra tous ensemble d’aborder le mieux possible cette année 2012 pour faire en sorte que cela soit une année utile à la France, une année utile à notre canton, une année utile à chacun d’entre nous.
Tout simplement et du fond du cœur, je vous souhaite une année 2012 la plus sereine possible.