11 Mai 2008
La date du 9 mai ne fut pas proposée au hasard. En effet, le 9 mai 1950, le ministre français des Affaires étrangères, Robert Schuman, prononçait une déclaration, souvent considérée comme l'acte de naissance de la construction européenne. Cinq ans après la fin du second conflit, partant du constat : « L'Europe n'a pas été faite, nous avons eu la guerre », il proposait à nos voisins européens de mettre en commun la production du charbon et de l'acier, grâce à quoi « toute guerre entre la France et l'Allemagne deviendrait non seulement impensable, mais matériellement impossible ». C'était le début de l'épopée européenne.
Le souhait de faire de la Journée de l'Europe un jour férié dans toute l'Europe a été émis en France par le Secrétaire d'Etat aux Affaires européennes, Jean-Pierre JOUYET et au Luxembourg par le Premier Ministre Jean-Claude JUNCKER.
Ce nouveau jour férié commun à près de 500 millions d'habitants pourrait se substituer au 8 mai, jour où nous célébrons la capitulation de l'Allemagne nazie et la fin de la seconde guerre mondiale. Bien entendu, il ne s'agit pas ici de négliger le devoir de mémoire que nous devons aux victimes de la barbarie nazie et à ceux qui ont donné leur vie pour que nous vivions en liberté dans une démocratie.
Toutefois et c'est l'historien qui parle, ne faut-il pas mieux célébrer l'avenir plutôt que le passé ? Et notre avenir, c'est l'Europe. Alors, oui à une journée de l'Europe fériée dans les 27 États membres de l'Union européenne. Une journée pour se souvenir et commémorer ensemble les drames du passé et célébrer ensemble notre avenir commun.