24 Avril 2008
Un an après le premier tour de la présidentielle qui l'avait conduit à la victoire, Nicolas Sarkozy suscite déception et scepticisme chez les Français alors que le climat économique et sociale est de plus en plus morose.
Les derniers sondages publié à l'occasion de cet anniversaire sont sévères pour le chef de l'Etat: 59% des Français considèrent que la première année de son quinquennat est "plutôt un échec", et ils sont 79% à estimer qu'en un an, il n'a pas permis d'améliorer la situation dans le pays.
Trop de "médiatisation", "style personnel" contesté, manque de résultats notamment sur la question du pouvoir d'achat dont il avait fait une priorité durant la campagne électorale: un sombre bilan pour un président qui avait entamé son quinquennat avec une popularité inédite.
Il faut bien reconnaître qu'entre les multiples couacs au sein du gouvernement, les reculs sociaux sans précédents (sauf pour les plus riches), les suppressions de postes par milliers dans les écoles, collèges et lycées les Français ont de quoi être mécontents et inquiets.
Traditionnellement, le Président de la République jouit d'une certaine tranquillité dans son domaine réservé que constitue la politique étrangère de la France. Mais, même sur cette question, le bilan de Nicolas Sarkozy est déplorable : le moteur franco-allemand de la construction européenne est au point mort, la France s'aligne de plus en plus sur les Etats-Unis de Bush, incapacité à déterminer une position claire sur les JO de Pékin ...
Malgré son retour récent à un style de présidence plus sobre et moins déroutant, l'institut Ifop le créditait dimanche de seulement 36% de satisfaits, son plus mauvais score depuis mai 2007, et le pire résultat pour un président après un an de mandat depuis le début de la Vème république en 1958.
C'est probablement, ce que Nicolas Sarkozy nomme la rupture.