11 Février 2008
Aujourd’hui et demain, le Conseil général est réuni en session plénière pour voter le budget départemental pour 2008. Au nom du groupe des élus de Gauche, j'ai annoncé dès ce matin notre intention de voter contre ce budget pour quatre raisons essentielles :
L’accentuation du déficit creusé par la « décentralisation »
En effet, depuis plusieurs années, les compétences, notamment sociales, des Conseils généraux ont été considérablement renforcées. Toutefois, les recettes n’ont pas forcément suivi conduisant progressivement au creusement d’un déficit de plus en plus important dans les caisses du Conseil général. Ainsi, pour 2008 le montant de la facture de la décentralisation et des transferts de charge s’élève à plus de 30 millions d’€uros dont 7,3 M€ au titre de l’APA, 9,3 M€ pour le RMI et les contrats aidés, 4,4 M€ du fait des compétences liées au Handicap.
Une situation financière qui se dégrade
Du fait de la décentralisation, les dépenses de fonctionnement augmenteront à un rythme soutenu en 2008 alors que les recettes de fonctionnement augmenteront plus légèrement créant un différentiel de 2,4 millions d’€uros entre dépenses et recettes. Ces 2,4 M€ sont autant d’argent en moins pour autofinancer les investissements. Ainsi, de 2004 à 2008, la capacité d’épargne nette du Conseil général à diminuer de 34%. En conséquence de quoi, le Conseil général est contraint de s’endetter encore plus alors que nous sommes déjà l’un des départements les plus endettés de France. En 2008, l’augmentation de notre endettement conduit d’ailleurs à une augmentation de 30% des intérêts d’emprunt.
Une nouvelle augmentation des impôts locaux
Pour régler la note de la décentralisation, la majorité UMP a de nouveau décidé de faire appel aux contribuables. Après une augmentation de 4% en 2006, de 6% en 2007, la part départementale des impôts locaux augmentera donc de 2,5% soit une hausse de 21% sur la période 2001 – 2008.
Une absence de réponses à nos propositions
Fidèle à notre volonté d’aborder le débat de façon constructive notre groupe avait lors du débat d’orientations budgétaires de décembre dernier mis en avant quelques propositions aisément finançables malgré la situation financière dégradée du Conseil général :