30 Janvier 2018
La nouvelle année est toujours l’occasion de se projeter vers l’avenir. Suite aux désastres électoraux du printemps dernier, nombre de commentateurs se plaisent à évoquer la mort du Parti Socialiste.
Cela fait de très nombreuses années, que j’entends les mêmes cassandres expliquer que le Parti socialiste n’a plus d’avenir. J’invite les Socialistes sarthois à ne pas écouter les oiseaux de mauvais augures et de continuer à tracer leur sillon car je suis persuadé que cette vieille maison a encore un bel avenir devant elle à condition de mener une triple refondation.
La 1ère refondation est idéologique. Dans un monde qui bouge à une vitesse folle, le PS n’a pas su inventer un modèle de société capable de faire pièce à une mondialisation libérale et inégalitaire qui sape les fondements mêmes de la social-démocratie. Les récents débats menés dans le cadre des Forums de la Refondation ont permis de dresser quelques pistes de réflexions notamment l’idée d’assumer le choix de la social-démocratie et de défendre un discours résolument écologiste, résolument européen. Toutefois, il est clair que la réponse ne viendra pas seulement des socialistes français ; son corpus idéologique est à refonder avec nos voisins européens car aujourd’hui nos destins sont intimement liés.
La 2ème refondation est structurelle. Le Parti socialiste est une vieille maison qui ne peut plus fonctionner comme au siècle passé. Il faut repenser l’ensemble de son fonctionnement en s’appuyant à la fois sur les territoires et en s’adaptant à la révolution numérique.
La 3ème refondation est stratégique. Depuis la première élection présidentielle de 1965, et en dépit, de quelques accidents de parcours, l’union de la gauche a constitué la poutre maitresse de notre politique d’alliance. Or, cette démarche est aujourd’hui plus difficile dans la mesure où l’exercice du pouvoir a profondément divisé la Gauche. Toutefois, j’ai une conviction forte : le PS doit retrouver une dynamique de rassemblement inédite si nous ne voulons pas être marginalisé.
Cette triple refondation est l’enjeu du prochain congrès qui se tiendra à Aubervilliers les 7 et 8 avril prochains. Préalablement, les adhérents socialistes auront à se prononcer le 15 mars par un vote sur les motions définissant les grandes orientations du parti pour les prochaines années puis le 29 mars par un vote pour élire le 1er secrétaire fédéral et le 1er secrétaire national.
Dans ce cadre, j’ai fait le choix de m’engager derrière la candidature de Stéphane LE FOLL au poste de 1er secrétaire national du PS. Je l’ai fait non seulement par amitié mais avant tout parce que je suis convaincu que sa candidature répond à quatre critères qui sont pour moi essentiels :
Au-delà de ces 4 critères, je note que face à la volonté de certains de confisquer le débat avec des combines d’arrière-cuisine d’un autre temps, Stéphane a fait le choix de mettre les militants au cœur de sa motion.
Je formule le vœu que les Socialistes français ne cèdent pas aux solutions de possibilités mais fassent le bon choix pour conduire cette triple refondation.