1 Novembre 2011
La nomination d’un ministre n’aura donc pas suffi à enrayer la chute des crédits de la politique de la ville. Dans le projet de loi de finances 2012 actuellement en discussion au Parlement, les crédits accordés à la mission "Politique de la ville et Grand Paris" sont de 548 millions d’euros. Cela représente une chute de plus de 13% par rapport à l’exercice précédent (624 millions d'euros) alors que le Grand Paris a été ajouté à la mission. Le budget de la mission avait déjà diminué de 15% entre 2010 et 2011. Depuis 5 ans, les crédits accordés aux quartiers n’ont cessé de chuter : - 23% en Sarthe cette année.
Je ne peux que regretter que la politique de la ville soit, une nouvelle fois, sacrifiée sur l’autel de la rigueur budgétaire. Avec le renoncement de l’Etat à intervenir face à la crise sociale, c’est l’avenir de dizaines de milliers de jeunes dans les quartiers qui s’assombrit encore un peu plus.
Pour s’attaquer efficacement au redressement des quartiers, il faut redonner à la politique de la ville une gouvernance politique forte et interministérielle qui doit s’appuyer sur une simplification des zonages et des dispositifs. C’est pourquoi, le Parti socialiste propose la mise en place d’un contrat unique de développement humain et de renouvellement urbain, ouvert à l’évaluation des habitants.
L’Etat doit garantir à tous les territoires en difficulté le droit commun de l’intervention publique, condition essentielle d’un retour à la normale.