23 Janvier 2017
Ce lundi matin, le Conseil départemental de la Sarthe était réuni en session plénière pour débattre des orientations budgétaires 2017. À écouter le Président, me reviennent en mémoire des paroles de Claude François ; cela aurait pu être "Le lundi au soleil" mais je faisais plutôt référence à "c'est la même chanson". Car, session après session, on a le droit au même discours politicien des élus de la majorité qui font porter toutes les difficultés du Département sur un État forcément mauvais car dirigé par la Gauche. Il me plait parfois à imaginer les discours de ces mêmes élus en cas de victoire de François Fillon qui annonce une cure d'austérité sans précédent pour les collectivités locales. Comment parviendront-ils à justifier ces revirements ?
Prenons l'exemple du RSA qui est au cœur de nos débats. Qui a accepté le transfert du RSA au Conseils départementaux en 2004 alors que nous étions assurés que les dépenses ne seraient pas compensés à l'€uro près ? Qui a refusé de s'associer à nos protestations à l'époque ? Qui a refusé, cette année, de négocier un accord avec le gouvernement pour sortir de cette impasse financière ? Il appartient aux élus de la majorité d'assumer ses choix passés et présents. Dans ce cadre, je salue la décision de l'État de confier aux services de la CAF la décision d'ouvrir les droits au RSA pour les personnes qui en font la demande. C'est la meilleure réponse aux pratiques des Départements qui, comme la Sarthe, retardent au maximum le versement du RSA en multipliant les tracasseries administratives. La Solidarité est le coeur de métier du Département mais encore faut-il qu'il ait envie d'assumer ses missions.
Dans le cadre du Débat d'orientations budgétaires, j'ai regretté que la majorité départementale refuse de prendre en compte la réalité du territoire sarthois. La Sarthe fait partie de ces départements où la complémentarité entre les zones urbaines et les zones rurales est essentielle. La Sarthe ne peut être forte que si son agglomération centre est portée par une dynamique soutenue et alimentée par tous. D'ailleurs, dans son projet départemental, les élus de droite ne promettaient-ils pas que "tous les cantons qu'ils soient urbains ou ruraux bénéficient du même soutien" ? Malheureusement, force est de constater que les promesses n'engagent pas la majorité départementale qui continue d'opposer en permanence la Ville et la Campagne.
Enfin, comment ne pas évoquer l'annonce du Président du Conseil départemental d'une prochaine hausse des impôts locaux alors que la non-augmentation des impôts étaient le principal engagement des candidats de la majorité départementale. Les promesses n'engagent que ceux ...