3 Avril 2013
Dans le cadre de l'affaire Cahuzac, voici le message que je viens d'adresser en qualité de Premier secrétaire fédéral du PS aux militants socialistes sarthois.
Cher(e) Camarade,
A l’heure où le scandale politique lié aux comptes à l’étranger de Jérôme CAHUZAC vient d’éclater au grand jour, je ressens le besoin de m’adresser à chaque militant de notre Fédération afin de partager les sentiments de colère qui m’animent.
Comme chacun d’entre vous, je m'estime trahi. Trahi par un homme qui nous avait demandé de lui faire confiance face aux accusations portées contre lui. Un homme qui s'était engagé devant le Président de la République, le Premier Ministre et le Parlement à ne rien cacher de la réalité des faits.
Comme l’a exprimé le Président de la République, le mensonge de Jérôme Cahuzac est un « outrage à la République » d’une extrême gravité. Très clairement, il n'a plus sa place au sein de notre Parti.
Pour autant, ce scandale doit rester l’affaire d’un individu face à sa conscience et la justice. Ni le Président de la République, ni le gouvernement, ni notre formation politique ne peuvent être mis en cause.
Dans un État de droit, c’est à la justice qu’il appartient de faire toute la lumière sur des faits révélés par la Presse et non au pouvoir exécutif d’enquêter sur l’un des responsables politiques de la Nation. Telle a été la ligne de conduite du Président de la République durant toute cette affaire le conduisant à exiger la démission de Jérôme Cahuzac dès l’ouverture officielle d’une information judiciaire.
La République exemplaire que nous appelons de nos vœux doit ressortir renforcée de cette affaire : liberté de la presse, indépendance de la justice, renforcement de la lutte contre la corruption doivent rester des combats permanents de la Gauche et des socialistes.