17 Février 2013
Les insuffisances du Budget social 2013
Principal budget du Conseil général, le budget de la Solidarité souffre également de nombreuses insuffisances : le poids des prestations sociales en direction des personnes âgées et des personnes handicapées pèse de plus en plus sur les finances départementales alors qu’elles devraient relever de la solidarité nationale.
En matière de petite enfance, nous avons notamment plaidé pour le développement des actions de parentalité qui permettent d’agir dès le plus jeune âge sur les liens parents – enfants et ainsi soutenir les parents dans leur rôle éducatif.
Alors que la pauvreté touche d’abord et avant tout les jeunes entre 18 et 30 ans, nous avons rappelé notre souhait de mettre en œuvre, à titre expérimental, un contrat de soutien à l’autonomie permettant de donner un coup de pouce à ceux qui en ont besoin. Mais cette année, encore, la majorité UMP est restée sourde à notre demande.
Enfin, concernant, les difficultés liées à la Démographie médicale, les Conseillers généraux de l’agglomération mancelle ont, à nouveau, exprimé leurs inquiétudes face à l’attitude du Conseil général qui refuse de reconnaître que les problèmes y deviennent aussi criants qu’en zone rurale.
Autant de raisons qui nous ont conduits à votre contre le Budget social 2013.
La Réussite éducative doit se concrétiser par des actes
La question des collèges a conduit à des débats vifs entre notre groupe et les élus de la majorité départementale. Retards dans les travaux de rénovation, manque d’entretien des établissements, matériel informatique en nombre insuffisant, absence d’autonomie des établissements dans la répartition des subventions pour les sorties et voyages scolaires … autant de points sur lesquels nous avons mis en exergue, exemples concrets à l’appui, les lacunes de la politique départementale en matière d’éducation.
Nous sommes, en effet, très inquiets devant les retards qui s’accumulent dans le soutien aux collèges sarthois. Avoir créé une commission de la « Réussite éducative » n’est pas une réponse satisfaisante aux situations d’urgence que vivent certains établissements. Nous avons réclamé que des efforts conséquents soient enfin engagés. Avons-nous été entendus ?
Ce n’est pas l’attitude du Président de la Commission éducative, par ailleurs Conseiller général du Grand-Lucé, qui est de nature à nous rassurer tant il méconnait le fonctionnement des établissements allant jusqu’à déplorer que les enseignants de certains établissements « manquent de motivation ».
Internet haut débit : la majorité se hâte lentement
Depuis plusieurs années, nous ne cessons d’alerter la majorité départementale sur les difficultés d’accès à internet dans de nombreuses zones du territoire départemental alors même que le Conseil général s’était engagé à apporter le haut-débit à tous les Sarthois.
De même, nous ne pouvons que regretter que les communes et communautés de communes sarthoises soient mises à contribution par le Département pour résorber les zones blanches qui persistent alors que le Conseil général s’était engagé à le faire seul dès 2004.
Aussi, dans l’attente du Schéma directeur d’aménagement numérique annoncé pour 2013, nous nous sommes abstenus sur les crédits liés à l’aménagement numérique du territoire.
Schéma routier départemental : une occasion manquée
Conformément à ses engagements, la majorité a soumis à l’approbation de l’Assemblée départementale un schéma routier permettant de programmer les travaux d’aménagement et de modernisation du réseau routier départemental pour une dizaine d’années.
Le document est, certes, intéressant mais, une fois encore, nous ne pouvons que regretter de n’avoir pas été entendus. En effet, nous considérons que les travaux routiers ne peuvent pas se concevoir séparément de l’ensemble de la thématique des transports afin d’articuler le mieux possible l’ensemble des moyens de transports : rail, route, transports en commun, circulations douces …
Au final, là où nous attendions un plan de déplacements ambitieux, la majorité propose un plan « bitume » qui n’est pas à la hauteur des enjeux économiques et environnementaux que représente la question des transports. C’est la raison pour laquelle notre groupe s’est abstenu sur ce volet du Budget 2013.