5 Juin 2011
Samedi, la plaine du Ronceray était noire de monde. La déambulation au milieu des stands était aussi inattendue que colorée. Un grand moment.
Inouï ! Il fallait être de la fête pour voir. Comment raconter la rencontre avec Zalina, une maman tchétchène qui a confectionné un gâteau de son pays et que les mamans et enfants sénégalais croquent à pleines dents ! Que dire des Sbires du carnaval des quartiers sud qui, fidèles à leurs couleurs, ont fait sauter des crêpes bleues et vertes ! Des Ivoiriens qui montrent des escargots «dinosaures» qui n’existent que dans leur pays !
Des gars des quartiers sud font du sport avec ceux du Cop, des rappeurs rappent, des slameurs slament, des danseuses orientales bougent le ventre avec une grâce qui fait pousser des «oh», d’admiration à des dames du premier rang.
Florian, Teddy, Théodore et Valentin souffrent au-dessus de la galétière où les crêpes tournent et retournent. Mais rien ne les arrête pour trouver des sous. Bientôt, ils partiront au Sénégal «pour rénover une école de jeunes demoiselles analphabètes», annoncent-ils.
Et les odeurs, les couleurs, la musique, le thé à la menthe, les acras, les cornes de gazelle, le couscous qui cuit tranquillement pour le dîner.
Impossible de raconter la belle allure de cette fête interculturelle qui, depuis 25 ans, mobilise tant les habitants.
Ouest-France, Dimanche 5 juin 2011