28 Mars 2012
Alors que Nicolas Sarkozy annonçait ce lundi 26 mars une «augmentation modérée» du chômage en février, les chiffres publiés lundi en fin de journée ont démontré une augmentation du chômage de 0,2% le mois dernier, soit une hausse de 6,2% en un an, et une augmentation du chômage depuis dix mois consécutifs.
Le total de demandeurs d'emplois s'élève à 4 278 600 en France métropolitaine fin février. Dans le département de la Sarthe, c’est plus de 38 300 personnes qui sont privées d’emplois, soit là aussi une augmentation de 4.5 % en un an.
La publication de ces chiffres démontre surtout que le candidat sortant s’est livré à un exercice d’autosatisfaction indécent, au mépris de ce que vivent quotidiennement des millions de demandeurs d’emploi, l’augmentation continue du chômage en France est le résultat de la politique manifestement destructrice d’emploi qui a été menée depuis 5 ans.
Dans le département de la Sarthe, en un an, le chômage chez les hommes de plus de 50 ans a augmenté de 13 %, une hausse deux fois supérieure à la moyenne nationale, tout public confondu. Il est urgent d’agir pour l’emploi des séniors.
Derrière le maquillage verbal du candidat sortant, qui ne surprend plus, on joue sur les chiffres et la vie professionnelle des salariés concernés. Tout est bon pour endiguer les brèches jusqu’à l’élection : les 2/3 de l’enveloppe consacrée aux contrats aidés ont été utilisés en à peine 3 mois, plus de la moitié des sorties de Pôle Emploi ne concernent pas un retour au travail mais une radiation pour défaut d’actualisation. Enfin, au ministère du travail, les instructions aux entreprises se multiplient pour retarder à fin mai leurs plans sociaux.
Il est temps de changer de politique de l'emploi avec la mise en place d’un pacte de productif basé sur une industrie ambitieuse, par un contrat de génération qui insufflera une solidarité intergénérationnelle dans l’entreprise et par la création de 150.000 emplois d’avenir.