22 Juin 2009
Ce que nous redoutions est en train de se produire : notre pays s'enfonce dans une crise profonde et durable et la Sarthe est particulièrement touchée. Le nombre de demandeurs d'emploi inscrits à Pôle emploi s'établit à 20 036 en Sarthe pour le mois de mai. Ce nombre augmente de 37.4% par rapport à fin avril 2008 contre 25% pour l'ensemble de la France.
Effarés par le décalage entre l'ampleur du désastre qui se préparait et la faiblesse de la réponse de l'Etat, au nom des élus de Gauche du Conseil général, j'avais demandé que le Département de la Sarthe joue son rôle d'amortisseur social.
Lors d'un meeting à Saint-Quentin, le Président de la République a dit que, face à la crise, il ne faut pas se laisser "enfermer dans des dogmes", mais au contraire s'inspirer de ce qui marche autour de nous. Tout en regrettant que Nicolas Sarkozy ne se l'applique pas à lui-même, nous voulons utiliser cette formule pour le compte de la Sarthe.
Tout près de nous existe un exemple à suivre : celui de l'Essonne qui a choisi de donner la priorité à l'emploi et à la solidarité à travers la mise en œuvre d'un Bouclier social mobilisant et renforçant les dispositifs existants pour venir en aide à ses habitants les plus sévèrement touchés par la crise.
Ainsi, en Essonne plus de 20 000 collégiens bénéficient de l'aide à la restauration scolaire (gratuité ou forfait de 45€ à 105 € par trimestre). En Sarthe, notre demande de mise en place d'une tarification sociale de la restauration scolaire selon le quotient familial est restée sans réponse de la part des élus UMP.
En Essonne, le Conseil général a augmenté le Fonds d'aides aux Jeunes de 50%. En Sarthe, les élus UMP ont baissé de 8% ces mêmes crédits alors que plus que jamais nous avons le devoir d'aider les jeunes à démarrer dans la vie et franchir le cap de la crise.
En Essonne, le Conseil général a abondé de 18% le Fonds de Solidarité Logement. En Sarthe, les élus UMP ont réduit les crédits de 10% entre 2008 et 2009.
Que dire encore de l'absence de réponse à nos propositions au sujet de la mise en œuvre de l'accompagnement social des bénéficiaires du Revenu de Solidarité Active.
La majorité départementale UMP a traité nos propositions par le mépris, considérant que la situation ne méritait rien d'autre qu'un budget inscrit dans la continuité.
Lorsque nous faisons de telles propositions, nous nous voyons reprocher de vouloir "toujours plus". Et bien, soit ! Nous croyons en effet, que le Conseil général doit être "toujours plus"... juste et efficace pour les Sarthois, tout particulièrement en période de crise.