1 Novembre 2008
Nicolas Sarkozy a présenté son plan anti-crise à Rethel, dans le département des Ardennes où il avait, en décembre 2006 pendant sa campagne électorale, parlé à « la France qui souffre » lui proposant de « Travailler plus pour gagner plus » ... Vaste fumisterie dont chacun peut mesurer les conséquences alors qu'intervient une nouvelle flambée du chômage et que le moral des ménages s'effondre. Mais après tout, ne dit-on pas que le criminel retourne toujours sur le lieu de son crime ?
Mais ce fut encore une fois beaucoup de bruit pour rien, puisque cette « mobilisation pour l'emploi » se résume à la création de 100 000 emplois aidés, après en avoir supprimé plus de 200 000, et à une nouvelle attaque du code du travail avec la mise en place du travail dominical.
Face à ce plan, le Parti Socialiste a mis sur la table 10 propositions pour relancer la croissance, moteur de l'emploi et du pouvoir d'achat.
1. Modulation de l'impôt sur les sociétés pour favoriser l'investissement productif.
2. Mise en place de structures régionales chargées d'impliquer concrètement les banques dans le soutien aux PME/PMI qui ont des besoins de crédits.
3. Abrogation du mécanisme de défiscalisation des heures supplémentaires.
4. Les recettes de l'abandon de ce mécanisme doivent permettre de financer le manque à gagner des salariés placés d'autorité en chômage technique.
5. Engagement rapide d'une négociation salariale afin de subordonner les exonérations de cotisations sociales à la conclusion d'accords salariaux dans les entreprises visant à supprimer tous les minima inférieurs au SMIC.
6. Substantiel coup de pouce au SMIC dès janvier prochain, revalorisation des allocations familiales et généralisation du chèque transport.
7. Remise en cause immédiate de la réduction prévue dans le budget 2009 du nombre de contrats aidés et recours plus large à ce type de contrats, pour retrouver les étiages d'avant 2002 (notamment les 350 000 emplois jeunes).
8. Gel immédiat de la baisse des effectifs dans la fonction publique.
9. Retour aux congés de conversion, abrogés par la majorité actuelle, pour tous les salariés frappés de licenciement.
10. Gel de la réforme en cours de la formation professionnelle.