3 Mai 2008
Actuellement, expérimenté dans 34 départements, à l'initiative de Martin HIRSCH, Haut commissaire aux solidarités actives contre la pauvreté, le RSA est un dispositif destiné aux allocataires des minima sociaux permettant de cumuler revenu d'activité et revenu de solidarité. Il permet de compléter les revenus de ceux qui ont un petit travail insuffisamment payé pour les aider à sortir définitivement de la pauvreté. Avec ce dispositif, le salarié à la garantie que toute heure travaillée signifie un gain de revenu.
Nous ne pouvons que nous satisfaire de cette annonce qui reprend une des propositions phares portées par le groupe des élus de Gauche depuis une année. Toutefois, à ce jour, nous ne savons pas quelles seront les modalités de cette expérimentation ; ce qui doit nous imposer une certaine prudence. Nous ne connaissons notamment pas le montant de la contribution financière de l'État ; il ne faudrait pas que le RSA soit un énième transfert de charge pesant uniquement sur les finances du département.
A ce sujet, nous ne pouvons qu'être inquiets suite aux propos tenus successivement par le Premier ministre et le Président de la République qui ont annoncé que le RSA serait financé par un redéploiement de la Prime pour l'emploi.
Pour mémoire, la Prime pour l'emploi a été créée par le gouvernement de Lionel Jospin en 2001. Il s'agit d'un complément de revenu versé par l'État aux salariés qui occupent un emploi à faible salaire. Elle prend la forme soit d'une réduction de l'Impôt sur le revenu soit d'un chèque au contribuable lorsqu'elle est supérieure à l'impôt du. En 2006, elle a concerné un foyer fiscal sur quatre avec une prime moyenne de 377 €uros. Le coût total du dispositif s'élève à 3,2 milliards d'€uros.
Au final, le principe retenu par le gouvernement est donc de financer l'accès au travail des plus pauvres en enlevant de l'argent aux plus modestes. La méthode Sarkozy s'apparente à celle de Robin des bois à une différence près : Sarkozy prend aux pauvres pour donner aux pauvres ...