Dans mon précédent article relatif à la session du Conseil général du 15 décembre, j'évoquai l'allocution décoiffrante de Roland du Luart ... à la lecture de la presse, il semblerait que je ne sois pas le seul à avoir été étonné de cette nouvelle façon de concevoir l'action politique. Je vous laisse le soin de découvrir quelques extraits de l'article de Jean-Benoît Gayet dans l'édition du Maine Libre de samedi.
"À l'heure où la marge de manoeuvre laissée par un budget, qu'il soit voté par la droite ou par la gauche, se réduit localement à une peau de chagrin, les querelles deviennent désuètes, les rancoeurs dépassées, les ambitions suspectes.
Hier, Christophe Counil, représentant l'opposition départementale (de gauche), l'a mieux compris que Roland Du Luart, président du Conseil général (de droite). Le ton du premier s'est avéré beaucoup plus mesuré que celui du second. À l'abbaye de l'Épau, il s'agissait de débattre des orientations budgétaires de 2008 pour l'ensemble des engagements du Département. Vaste débat a priori. Sauf que la filiale Sarthe, au sein de l'entreprise France, est tellement endettée par le désengagement de l'État qu'elle se retrouve dans l'obligation de gérer au plus près. […] À preuve : 28 millions d'euros manquent déjà dans les prévisions départementales au seul chapitre des compensations nationales. […]
En s’en prenant hier à Jean-Claude Boulard, accusé d’avoir proféré des inepties sur la politique fiscale départementale, Roland du Luart n’aura fait plaisir qu’à lui-même. Ce qui est dommage pour le représentant d'une collectivité dont 52 % des foyers devront assumer une augmentation de leurs impôts de 2 % l’an prochain, après les 6 points de l'an dernier. Un effort salutaire certes, que les Sarthois aimeraient appréhender d'une manière plus pédagogique. L'invective paraît dans ce contexte presque surannée. Les élections sont en mars mais le portefeuille est en berne."