Alors qu'un Français sur deux craint de devenir SDF, qu'ils sont presque aussi nombreux à anticiper une baisse de leur pouvoir d'achat, ce que semble valider la baisse du pouvoir d'achat de 1,1 % en octobre, le gouvernement semble ne savoir que faire.
Ni les exonérations d'heures supplémentaires, ni la déduction des intérêts d'emprunts immobiliers ne créent en effet de la croissance. Et, de toute façon, ce qui a été accordé d'un côté a été immédiatement repris de l'autre, avec les franchises médicales. En revanche, les hausses de l'essence, des loyers, des prix alimentaires sont bien réelles. Les élus locaux sont nombreux à entendre, dans leurs collectivités, que tout augmente, sauf les salaires et les retraites, selon le bon sens populaire. On nous avait promis de travailler plus pour gagner plus, mais les Français gagnent moins et payent plus.
Ce qu'il faut pour redonner confiance aux Français, c'est prendre la question du pouvoir d'achat à bras le corps, grâce à une conférence tripartite (gouvernement – patronat - syndicats) afin de lier les exonérations de cotisations sociales à l'augmentation effective des salaires ; c'est un plan de rattrapage des traitements dans la fonction publique, la revalorisation immédiate de 5% des petites retraites, le rétablissement de la TIPP flottante, l'application du chèque transport financé par une taxation des "super-profits pétroliers", l'encadrement des loyers, l'annulation des franchises médicales.
Ces propositions portées par les socialistes (eh oui, ils en ont) sont les seules à même de faire vraiment progresser le pouvoir d'achat et mettre un frein au « gagner moins et payer plus ».