29 Mars 2022
Sur ma proposition, Le Mans Métropole avait organisé début mars deux portes ouvertes sur les friches militaires promises à un bel avenir. Après les portes ouvertes d’Étamat Sud, le 5 mars dernier, c’était au tour du site Étamat Paixhans d’être présenté au public samedi 12 mars. Ces deux manifestations ouvraient la concertation obligatoire pour ce « projet partenarial d’aménagement » (PPA), initié par l’Etat. Son objet est de définir le devenir des sites et les engagements financiers des différents partenaires : l’Etat, la Ville, Le Mans Métropole et le Département.
Étamat Paixhans sera un véritable nouveau quartier à vocation résidentielle, avec de la végétation et un objectif d’innovation vertueuse, avec par exemple l’usage de matériaux bio-sourcés. Il y a, par ailleurs, sur le site un patrimoine de valeur qu’il faudra inclure dans l’aménagement.
Étamat Sud, d’une superficie de 19 hectares, est plutôt voué à l’accueil d’activités économiques. En effet, le site voisine avec la zone industrielle sud et des équipements majeurs comme l’aérodrome, le parc des expos, le circuit et le pôle d’excellence sportive. Il est également traversé par une voie ferrée, ce qui constitue un atout et une contrainte.
Pour les agents du service Urbanisme qui pilote ces projets, il s’agit là d’une aventure professionnelle passionnante. Pour Catherine SIMON, responsable du Pôle études urbaines et planification, « un projet comme celui-là, un urbaniste n’en croise qu’un dans sa carrière ! Tout est à penser. Le site offre de quoi faire des choses intéressantes. Notre rôle d’urbaniste, c’est d’anticiper les évolutions sociétales, de se projeter avec une ambition forte ». En effet, il faut penser les circulations, l’intégration dans le tissu urbain, imaginer ce dont les habitants auront besoin dans l’avenir en termes de services, d’activités, d’énergie, etc.
Pour l’instant, on en est au stade de la conception qui va durer jusqu’en 2023, suivi de l’étude opérationnelle. Les premiers coups de pioche ne commenceront pas avant 2026. Mais quel tournant dans la conception de l’aménagement : aujourd’hui on « recycle la ville » plutôt que de grignoter les terres autour.