18 Février 2018
Lors de la présentation à la presse du 3 octobre 2017 de l’opération « véhicule LAPI », nous avions précisé que nous souhaitions observer une période d’essai de 6 mois, le temps de durée de la location du véhicule, avant de nous positionner de manière définitive sur l’acquisition d’un tel véhicule (cf. Le Maine Libre du 4 octobre 2017).
La location de cette voiture s’inscrit dans le plan de lutte contre les stationnements gênants et très gênants pour lesquels la Municipalité est quotidiennement sollicitée. La priorité a été donnée à la prévention par le passage de la voiture et non à la répression puisque sur cette période la voiture LAPI a dressé en moyenne une trentaine de verbalisation par jour.
Pour mémoire, elle est utilisée pour verbaliser les stationnements gênants (35€) et très gênants notamment sur les trottoirs, les bandes cyclables et les passages piétons (135€).
Cette période d’expérimentation sur 6 mois permet de faire deux constats :
1°) Une évolution des comportements avec une vigilance plus grande des automobilistes qui a permis de réduire les stationnements sur les trottoirs mais aussi les stationnements anarchiques aux sorties des écoles.
2°) De nombreuses interrogations sur les conditions dans lesquelles sont mises les contraventions après un simple passage de voiture qui, en outre, nécessite que chaque soir soit procédé à un examen de l’ensemble des photos de stationnements irréguliers pour ne retenir que ceux qui étaient les plus gênants (une trentaine en moyenne par jour).
Ces constats et interrogations nous ont conduit à suspendre pour trois mois l’utilisation de ce dispositif, le temps de regarder la manière dont il serait susceptible d’être amélioré en renforçant les garanties d’équité de traitement des situations et de voir comment il serait possible de requalifier en stationnement gênant les stationnements sur trottoir ne présentant pas un caractère dangereux.
Cette période va également nous permettre de tester une formule alternative avec une équipe volante qui devrait être en mesure de faire le même travail mais avec plus de discernement et d’efficacité.
Depuis cette annonce, les réactions positives ou négatives se sont multipliées. Je crois qu’il ne faut pas confondre la politique menée avec l’outil utilisé.
En effet, la politique municipale de lutte contre les stationnements anarchiques n’est en aucun cas remise en cause. Elle sera poursuivie. Par contre, nous changeons d’outil car nous ne sommes pas totalement convaincus par l’utilisation de la voiture LAPI. D’ailleurs, le faible nombre de PV mis chaque jour (31 en moyenne) montre que l’outil n’est pas forcément le plus adapté.
A l’issue de cette période de trois mois, nous prendrons une décision définitive sur l’usage ou non du véhicule LAPI dans le cadre d’un débat au Conseil municipal.