11 Août 2017
Une mauvaise surprise de plus sortie tout droit du chapeau du nouveau Gouvernement. Cette fois-ci, les quartiers prioritaires sont visés. En effet, le 20 juillet dernier, le programme 147 de la politique de la ville a été amputé de 46,5 millions d’euros soit plus de 11 % du budget total, s’élevant à 411 millions d’euros.
Avec cette décision injuste, le gouvernement Philippe tourne le dos à la politique de la ville qui pourtant vise à réduire les écarts de développement au sein des villes, à restaurer l’égalité républicaine dans les quartiers défavorisés et à améliorer les conditions de vie de leurs habitants. Plus de 5,5 millions de personnes vivent dans les 1 500 quartiers les plus pauvres, ciblés par la géographie prioritaire.
Lors du précédent quinquennat, des efforts colossaux ont été faits et les moyens nécessaires ont été accordés. Aujourd’hui, dans une logique purement comptable, le gouvernement remet tout en cause.
Pour l’agglomération mancelle, l’impact est important. Ignorant, les décisions prises lors du Comité de pilotage de mars 2017, les services de l’État d’annuler près de la moitié des crédits restant à engager soit 85 020 €.
Les principales victimes de ces coupes sombres sont les Centres sociaux des Sablons, des Quartiers Sud et d’Allonnes ainsi que la commune d'Allonnes. Ainsi, pour le Centre social des Quartiers Sud, cette décision conduit à réduire de 52% les subventions accordées en mars dernier soit une perte de financement de 18 400 € remettant en cause de nombreux projets destinés aux habitants des Ronceray, des Glonnières et de Vauguyon.
Dans ces conditions, je m’inquiète des futures annonces d’autant plus que le Ministère de la Ville a disparu des tablettes gouvernementales. Clairement, la politique de la Ville n’est plus une priorité.
En mars 2017, Emmanuel Macron promettait de faire marcher les quartiers populaires. Mais 4 mois après, on s’aperçoit qu’il avait prévu de les faire marcher en arrière !