19 Mai 2014
Depuis 2001, j’assume la fonction de Président du groupe des élus de gauche. Alors que notre groupe comptait, à l’époque, 13 conseillers généraux, il rassemble désormais 18 élus représentant près de 60% de la population sarthoise.
Depuis cette date, j’ai assumé à la fois la coordination de l’action des Conseillers généraux de gauche, tout en étant leur porte-parole à l’Assemblée départementale ou dans les médias. A ce titre, j’ai conduit les campagnes des élections cantonales notamment en 2011 où malgré l’obtention de la majorité des voix nous échouons dans notre conquête de la présidence du Conseil général à seulement 260 voix.
Après 12 années à la tête du groupe, j’ai décidé de passer la main à un autre élu. Cette décision prise depuis plusieurs mois est motivée par quatre raisons essentielles :
Permettre au groupe des élus de gauche de prendre une nouvelle dynamique
Être le chef de l’opposition est une mission difficile et, comme j’ai déjà eu l’occasion de l’exprimer, je ressens une certaine lassitude. Une lassitude accentuée par l’attitude de la majorité UMP, et plus particulièrement du Président Geveaux, qui n’ont jamais considéré les élus de la minorité comme des élus à part entière.
La préparation des prochaines échéances départementales exige que le groupe des élus de gauche se dote d’un nouveau chef de file capable de relancer une dynamique de groupe et de renouveler notre discours, nos prises de position et nos propositions.
Donner l’exemple sur le non cumul des mandats
Militant du non cumul des mandats et des fonctions, je souhaite montrer l’exemple. C’est la raison pour laquelle j’ai, précédemment, abandonné mon mandat de Vice-président de Le Mans Métropole. Je fais, aujourd’hui, un pas de plus en ce sens.
Je n’abandonne pas mon mandat de Conseiller général mais une fonction importante qui est de moins en moins compatible avec ma fonction de Premier secrétaire de la Fédération de la Sarthe du Parti socialiste. Je pense qu’il est bon que le Président du groupe des élus de gauche ne soit pas associé systématiquement et directement à un parti politique lorsqu’il s’exprime.
Retrouver ma liberté de parole
Depuis plusieurs mois, j’ai eu, publiquement, l’occasion de réclamer une réforme territoriale de grande ampleur. Je suis satisfait des annonces récentes de Manuel VALLS et de François HOLLANDE qui proposent de supprimer les Conseils départementaux, de fusionner les régions et de renforcer les communautés de communes.
Conseiller général, j’ai, pendant longtemps, été un départementaliste convaincu. Les transferts de charge et de compétences intervenus depuis 2004 et la réforme de la fiscalité locale ont tué les Conseils généraux en limitant considérablement leurs marges de manœuvres. Je suis, aujourd’hui, persuadé que leur disparition est à la fois inéluctable et souhaitable. Toutefois, il est difficile de tenir ce discours lorsque l’on doit s’exprimer au nom de 18 élus départementaux qui peuvent avoir des approches différentes. Aussi, le plus simple est parfois de reprendre sa liberté de parole.
Me recentrer sur Le Mans
Désormais 2ème adjoint au Maire du Mans, j’ai une délégation très lourde rassemblant à la fois la vie des quartiers, les solidarités urbaines, la démocratie locale et le dossier sensible de la tranquillité publique. Je souhaite me consacrer pleinement à cette fonction. Cela nécessite plus de temps et de la disponibilité. Quitter la Présidence du groupe des élus de gauche va me permettre de me recentrer davantage sur Le Mans.
Réuni aujourd'hui même le Groupe des élus de gauche et républicains du Conseil général a désigné à l'unanimité Christophe CHAUDUN, Conseiller général de Montfort-le-Gesnois, pour me remplacer. Je lui adresse toutes mes félicitations et mes encouragements pour cette fonction à la fois passionnante mais difficile. Il pourra compter sur moi car je
Avec Christophe CHAUDUN, nouveau Président du Groupe des élus de gauche du Conseil général de la Sarthe